Anveli Dental - Implant basal en France

Implant basal en France

La formation des implantologues en France, un retard qui prendra une décennie à combler

La formation des implantologues en France

Le système universitaire (les facultés dentaires qui forme les futurs implantologues) est sous le feu des critiques pour ne pas avoir investi dans l'implantologie corticale et plus précisément l'implantologie basale (BAx). Des accusations qui vont même plus loin puisqu'ils auraient consciemment investi dans des systèmes moins performant sous la pression de grands groupes. Alors que les français sont reconnus dans des spécialités comme l'orthodontie ou la microbiologie, la chirurgie orale à quant à elle pris un retard considérable du fait principalement de grandes multinationales ne souhaitant pas perdre leur monopole grâce à des actions de lobbying sur les enseignants universitaires français.

Qui sort donc les grands gagnants de ce coup de frein au développement ?

Les premiers gagnants sont évidemment les multinationales, puisque les étudiants en dentisterie auront été formés uniquement avec leurs produits et seront naturellement plus enclin à les acheter/vendre à leurs patients. Les autres gagnants sont les enseignants universitaires qui se voit gracieusement remettre du matériel de chirurgie dentaire.

Qui sont les perdant ?

Les perdants sont bien sûr les patients puisque les technologies modernes plus sûres et moins coûteuses que les greffes osseuses + implants traditionnels existent. Ils n'auront donc aucun autre choix que de payer des sommes pharaoniques en France pour se rendre chez un des 2 chirurgiens-dentistes habilité à l'implantologie basale BAx ou se rendre à l'étranger.

Pourquoi peu d'implants basaux en France ?

C'est une question qui fait débat au sein même de la corporation des chirurgiens-dentistes mondiale. L'utilisation du titane lissé qui est la base de l'implantologie basale est utilisé avec succès depuis de nombreuses années dans des spécialités comme la chirurgie orthopédique avec les prothèses de hanches par exemple, la chirurgie réparatrice comme les implants en titane permettant de reconstituer des os après une fracture.

Hors de France, l'implantologie basale BAX se généralise dans de nombreux pays (USA, Russie, Canada, Asie et Europe de l'Est) et a reçu l'autorisation de l'agence américaine de sécurité de la santé (connue pour être la plus stricte au monde). Malgré les nombreuses études qui dénotent un taux de réussite plus élevé, l'implantologie basale qu'on appelle aussi implant cortical ou implant stratégique n'est enseignée que dans quelques universités et facultés dentaires comme celle de Nice. On peut mettre en évidence différentes raisons :

La certification des chirurgiens-dentistes

Il est nécessaire pour les chirurgiens-dentistes désirant pratiquer l'implantologie immédiate basale (BAx) de revoir tous leurs acquis. Les règles imposées en implantologie dentaire traditionnelle ne sont pas transposables à l'implantologie basale. Elles seront même pour certaines d'entre elles fortement contre-indiquées. La mise en charge immédiate en est un exemple frappant. Lorsqu'il sera nécessaire d'attendre 3 et 6 mois l'ostéointégration des implants dentaires (traditionnels), les implants basaux seront eux mis en charge dans les 72 à 96h qui suivent l'implantation. Ceci permettant une répartition des forces de mastication. Pour permettre une réalisation en temps et en heure des prothèses, des moyens techniques sont nécessaires. Ces derniers sont malheureusement encore manquants en France puisque les cliniques dentaires disposant de cette technologie se comptent sur les doigts d'une main. Nous en venons à la seconde problématique rencontrée par les dentistes français. Les moyens matériels.

Implant Basal

Moyens techniques et humains

Le protocole d'implantologie basale nécessite des moyens techniques et humains importants en comparaison à l'implantologie traditionnelle qui ne nécessite qu'un chirurgien-dentiste et son assistante. En implantologie basale de dernière génération, la prothèse (bridge) doit être fixée dans les 72 à 96 heures qui suivent la pose des implants dentaires.

Les essais en bouche sont réalisés tout au long du processus. Cela impose à la fois que la clinique dentaire dispose d'un laboratoire de prothèse dentaire en son sein même, mais également que ces techniciens soient formés pour ce type de traitement. Le laboratoire de prothèses dentaires est également spécifique avec des appareils spécialement conçus. La clinique doit disposer d'un système d'imagerie médicale et du matériel d'implantologie adapté. Compte tenu du fait que 90% des implantologues en France travaillent en cabinet la plupart ne disposent pas des infrastructures suffisantes.

Perte et atrophie osseuse

C'est une question levéе par les chirurgiens-dentistes Anveli dans le dernier congrès international d'implantologie. Pourquoi les activités de lobbying ne sont-elles pas interdites dans les universités françaises ? Alors que les marques Nobel Biocare et Straumann (marques de greffes osseuses et d'implants dentaires traditionnels) fournissent "gratuitement" les enseignants des facultés dentaires, comment ne pas penser qu'il y a là un conflit d'intérêt ?

Comment ne pas penser que ces mêmes enseignants. Les universités dentaires dans les grands pays européens sont le théâtre des guerres commerciales que se livrent les multinationales du monde de la dentisterie qui se voit perdre des parts de marché dans de nombreux pays. Les universités dans beaucoup de pays, dont la France, sont subventionnées par une grande marque d'implant, qui produit aussi les matériaux de greffe osseuse. Certains émettent le fait qu'ils pourraient exercer une action de lobbying auprès des directions.